Visitez un appartement parisien vaste, inattendu et « pas si parisien » | Résumé architectural

Lorsqu’une famille de quatre globe-trotters a décidé de s’installer dans un appartement parisien, ils cherchaient à ce que leur nouvel espace ait une esthétique atypique reflétant les influences de leur époque en Italie et en Asie.

« Elle voulait quelque chose de très unique et de très… pas si parisien », Maxime Liautard, architecte et cofondateur de la société de design française émergente Liautard et la reine, dit à propos de la matriarche de la famille. « Ils nous ont dit : ‘On ne veut pas d’un appartement qu’on a déjà vu dans un magazine’ », renchérit Soraya Djemni-Wagner, cofondatrice et directrice générale associée du cabinet.

Compte tenu du site unique, il n’a pas été difficile pour les deux anciens du Studio KO de s’écarter de la quintessence du look parisien. Ils travaillaient avec trois étages d’un intérieur qui avait été construit à la fin des années 1960 – un rare ajout de briques rouges au sommet d’un immeuble haussmanien en pierre classique du huitième arrondissement de Paris. L’entrée de la maison et ses pièces communes se trouvent au deuxième étage, tandis que les dortoirs sont en dessous. Une deuxième cuisine utilisée uniquement pour le divertissement se trouve seule au troisième étage.

« Nous avions tellement de liberté pour faire ce que nous voulions car il n’y a rien de vraiment typique à l’intérieur », déclare Djemni-Wagner à propos de l’espace. Cela signifiait qu’il n’y avait pas de moulures historiques, de parquets ou de cheminées traditionnelles sur la pointe des pieds. Au lieu des murs peints en blanc familiers – utilisés traditionnellement pour amplifier les moulures couronnées – des tons doux et crémeux dominent, offrant une cohésion dans toute une maison qui marie un mélange de styles. « Nous voulions avoir quelque chose de très différent dans chaque pièce. Très fort. Et pourtant, reliez-les ensemble », explique Liautard.

Dans la suite principale, une fusion intense se produit, évoquant le sentiment d’être transporté dans un monde antique. Deux moitiés d’une porte de style moon-gate – l’une fermant la chambre à coucher, l’autre un dressing – se rejoignent, menant l’une à travers une arche de rêve dans une salle de bain. Cet espace est carrelé de marbre vert et blanc de style romain et d’une baignoire en travertin recouverte de deux lavabos. L’intérieur surdimensionné transmet l’opulence, mais avec une sorte de maximalisme tranquille.

Néanmoins, l’endroit où l’on regarde la télévision, ou la « chambre rouge », comme l’appelle Djemni-Wagner, est une ode vibrante à l’héritage taïwanais de la famille. « Nous avons voulu que cette salle soit un hommage à [the client’s] racines », dit-elle, faisant référence à la mère de famille. Le bois laqué rouge aide à encadrer des sections de broderies d’inspiration asiatique richement tonales sur les murs, tandis que les rideaux de velours vert correspondent aux oreillers qui reposent sur un canapé rouge géant fait sur mesure. C’est un espace somptueusement superposé avec juste ce qu’il faut de couleur et de texture – « comme une boîte à bijoux », déclare Liautard.

L’absence de détails historiques a permis aux concepteurs d’adapter un mélange de types de revêtements de sol qui ressemblent à un appartement parisien traditionnel – à l’exception du clin d’œil à l’Italie avec du terrazzo dans la deuxième cuisine – mais qui ne collent certainement pas au plan. Les planchers du salon sont faits de bois dur foncé, presque en ébène; les carreaux de foyer traditionnels en damier noir et blanc ont été transformés en gris fumée et blanc avec des veines contrastées ; le parquet fait sur commande couvre la salle à manger ; et un motif à chevrons traditionnel orne la cuisine principale, non pas avec du bois, mais avec deux couleurs différentes de marbre.

Même si le récit unique de l’appartement évite les éléments décoratifs parisiens typiques, il dégage toujours le charme et le romantisme associés aux intérieurs français. Semblable au décor trouvé dans de nombreux appartements de la ville, les meubles de plus de 5 000 pieds carrés d’espace sont un amalgame expert du contemporain et du vintage. De nombreuses pièces, comme les armoires vertes de la salle à manger et le canapé massif et moelleux du salon en forme de croissant, sont conçues par Liautard et la reine. Celles-ci se marient parfaitement avec les lampes et autres pièces vintage récupérées au légendaire marché aux puces de Saint-Ouen à Paris et provenant d’Europe de l’Est.

L’ensemble de l’appartement témoigne du talent du designer. Même si « nous n’avons pas peur du kitsch », comme ils l’avouent tous les deux, ils parviennent toujours à livrer une maison à la fois élégante et amusante, à thème mais pas camp, et qui coche toutes les cases de leurs clients.

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